Histoire locale du Mazet-Saint-Voy

« Sans mémoire, il n’y pas d’esprit. » Voltaire

Introduction générale

La Vérité est un cristal aux multiples facettes. Plus le nombre de réflexions grandit, et plus nous tendons vers la perfection sphérique. Malheureusement, l’objectivité mathématique de cette vision est souvent déformée par notre faible nature humaine. Aussi, pour diminuer les distorsions sentimentales, il faut sans cesse augmenter la quantité de miroirs. La satisfaction intellectuelle est atteinte quand le lissage des arêtes devient superflu. Participer à cette mutation cristalline est un devoir pour chacun.

Il en va de la recherche historique comme de bien d’autres domaines. J’ose espérer que la facette que j’ai taillée ici, humblement, sera acceptée comme telle. De plus, je serai reconnaissant si mon travail suscite de nouvelles aspirations à polir le dièdre en question. La sauvegarde de la mémoire est une carte importante dans le maintien d’une société. Chaque parcelle de Vérité retrouvée consolide l’édifice commun, tout en apportant la preuve du vivant disparu.

Mais pour bien saisir le sens de ces contributions, il est impératif de connaître leurs origines. Une lecture critique vous permettra alors d’agencer ces réflexions.

En ce qui concerne le rapporteur, quelques aveux sont nécessaires. Je suis né dans une famille lointainement catholique, et je n’ai aucune attache familiale dans la région du Mazet-Saint-Voy où je vis depuis 1979. Je me veux profondément athée et ne suis attaché à aucune communauté religieuse. Par contre, j’entretiens d’abondantes relations d’amitié, basées sur la confiance et le respect mutuel, avec mes “voisins croyants” qui se répartissent dans toutes les Églises locales. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma sincère gratitude pour la compréhension et les aides qu’ils m’ont sans cesse apportées dans mes diverses quêtes. Malheureusement leur nombre est tel qu’il m’est impossible de les citer individuellement d’une manière exhaustive. Cependant chacun pourra se retrouver aux détours d’une date, d’un nom de famille, d’une phrase ou d’un témoignage… Ma reconnaissance leur est pleine et acquise, même si elle est honteusement anonyme dans ces pages. Et si jamais quelques mots blessent certains par une perception contraire à leurs opinions, sachez que cette atteinte est bien involontaire et qu’elle est surtout à mettre sur le compte de ma fautive insouciance stylistique, en proie à une précipitation incontrôlée.

C. Maillebouis

Avertissement

Cette page recense mes principaux écrits sur l'histoire de la commune du Mazet-Saint-Voy, dans le département de la Haute-Loire (France).

En validant les titres soulignés en bleu, vous afficherez les articles en question si votre ordinateur est équipé du logiciel Acrobat Reader. Sinon, vous devrez le télécharger gratuitement à l'adresse suivante : http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html.

Après lecture, si vous désirez imprimer ces textes, vous devrez me contacter par courriél en cliquant sur ce lien Christian MAILLEBOUIS c.maillebouis@laposte.net ou par téléphone : 04 71 65 04 69.

(Dernière mise à jour : mars 2010)

Bibliographie

Ouvrages personnels.

  1. Les momiers (1820-1845)  : la dissidence religieuse à Saint-Voy, canton de Tence, Le Mazet-Saint-Voy, Société d’histoire de la montagne, 1990, 204 p.
  2. Vie et pensées d’un Darbyste, A. Dentan (1805-1873), Le Mazet-Saint-Voy, Société d’histoire de la montagne, 1991, 174 p.
  3. La chronique « Deschomets » de Mazelgirard, près de Tence, en Velay (1722-1870), Le Mazet-Saint-Voy, Société d’histoire de la montagne, 1992, 160 p.
  4. La lentille verte du puy, Aurillac, Osta del libre, 1995.
  5. La montagne protestante : pratiques chrétiennes sociales dans la région du Mazet-Saint-Voy (1920-1940), Lyon, Olivetan, 2005, 212 p.

Articles conséquents dans revues ou ouvrages collectifs.

  1. « Les Momiers », Cahiers du Mézenc, no 5, 1993, p. 15 à 24.
  2. « L’énigme Bonnefoy », Cahiers du Mézenc, no 11, 1999, p. 17 à 32.
  3. « Réflexions sur la pénétration de la réforme dans le Velay (1530-1560) », Cahiers de la Haute-Loire, 1999, p. 244‑331.
  4. « L’énigme Bonnefoy de Voisy-de-Bonnas », Bull. de la Soc. de l’Histoire du Protestantisme Français, vol. 146, 2000, p. 689 à 715.
  5. « Influences darbystes au Mazet-Saint-Voy dans la deuxième moitié du XIXe siècle », Cahiers de la Haute-Loire, 2003, p. 289‑357.
  6. Quelques biographies dans le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier de J. Maitron (1910-1987)
  7. « Sur l’implantation du “darbysme” en France au XXe siècle », Bull. de la Soc. de l’Histoire du Protestantisme Français, vol. 159, no 2, 2013, p. 329‑364.
  8. « Des figures méconnues du christianisme social sur le Plateau », dans Patrick Cabanel (dir.), La montagne refuge: accueil et sauvetage des Juifs autour du Chambon-sur-Lignon, Paris, Albin Michel, 2013, p. 380.
  9. « Le plateau du nord Mézenc, terre d’élection du darbysme français », Cahiers de la Haute-Loire, 2016, p. 211 à 261.
  10. « Approche du comportement électoral dans le massif du Mézenc (1975-2017). L’exception politique du Mazet-Saint-Voy », Cahiers du Mézenc, no 29, 2017, p. 11 à 26.
  11. « Assemblées darbystes », dans Anne-Laure Zwilling (dir.), Les minorités religieuses en France, un état des lieux, Paris, CNRS, 2018.
  12. « La conférence religieuse du Pont-de-Mars en août 1624 », Cahiers de la Haute-Loire, 2018.

Récapitulatif

Titre des documents présentés ci-dessous

5 - Maisons paysannes du Gerbier-Mézenc - Non téléchargeable
8 - Les communes du canton du Monastier - Non téléchargeable

Nota : La durée de téléchargement de ces fichiers sera fonction de votre abonnement internet. Pour diminuer ce temps, aucune illustration n'est intégrée dans les fichiers à télécharger, sauf pour le dernier ouvrage.

Présentation chronologique des études


 Document n°1
 
Date de parution :
1990
Titre :
Les « Momiers » - La dissidence religieuse à Saint-Voy (1820-1845)
 
Format original :
Livre auto-édité de 202 pages au format A5.
 
Format numérique :
? ko (~373 000 caractères)
 
Présentation :
Entre Ardèche et Haute-Loire, dans les trois cantons de Tence, Fay et Saint-Agrève, tout observateur attentif remarque l'originalité sociologique de cette région surnommée: "La Montagne". Ce pays est incontestablement marqué par le fait religieux.
Des conséquences contemporaines inattendues sont sur ce point significatives. Citons à titre d'exemple, le record inattendu que détient la commune du Mazet Saint-Voy, au centre historique de cette zone. à savoir la très grande densité de lieux de cultes dominicaux par nombre d'habitants (5 assemblées pour 1000 habitants). Avec sa voisine du Chambon sur Lignon (3000 habitants) la dizaine de cultes réguliers hebdomadaires est dépassée! Cela sans compter l'apparition des quelques assemblées d'été nécessaire à l'afflux touristique ou aux différents camps de jeunesse.

Pour mieux comprendre ce phénomène, il faut revenir au début du XIXe siècle. L'Eglise réformée d'alors, nouvellement reconnue par Napoléon, est en pleine crise de croissance. Tiraillée par différentes écoles de pensée, elle a du mal à garder sa cohésion face aux mouvements dits des "Réveils" évangéliques.
La première vague revivaliste, d'origine helvétique, date des années 1825-1840. Une dizaine de pasteurs suisses connus sous le nom de "momiers", bannis de leur pays à cause de leur foi, se succèdent dans nos cantons pour y implanter avec un succès indéniable leur approche théologique... 
   

  Document n°2
 
Date de parution :
1991
Titre :
Un darbyste au XIXe siècle. Vie et pensées de A. DENTAN (1805-1873)
 
Format original :
Livre auto-édité de 175 pages au format A5.
 
Format numérique :
552 ko (~337 000 caractères)
 
Présentation :
Dans cette mouvance, véritable creuset, s'enflamme peu à peu une seconde étincelle dont la mémoire collective a attribuée la paternité au pasteur anglais Darby. Mais en fait, c'est surtout à des acteurs locaux, humbles et hors du commun, aujourd'hui bien souvent oubliés, que ce nouveau message a pu s'ancrer ici, durablement.

Albert Dentan fut l'un d'entre eux. D'abord, pendant 13 ans, il sera le pasteur "momier" de la jeune Eglise indépendante du Riou, puis il rejoindra vers 1844 les rangs darbystes. En lui, nous possèdons donc le témoin par excellence de ces divisions religieuses et son abondante correspondance nous permet de suivre les différentes étapes de cette histoire. Nous voyons comment il appréhende les différents sujets de la vie quotidienne en fonction de sa foi et nous découvrons ce que furent les premières assemblées de frères en France...
 
   

 Document n°3
 
Date de parution :
1992
Titre :
La chronique Deschomets de Mazelgirard (1722-1870)
 
Format original :
Livre auto-édité de 160 pages au format A5.
 
Format numérique :
491 ko (~166 000 caractères)
 
Présentation :
"J'ai pris un intérêt très vif à la lecture du "Mémoire de ce qui s'est passé de plus remarquable". De tels mémoires sont de toute rareté dans le monde paysan. Il me paraît bien clair que ce texte qui couvre une période de presque 150 ans (1722-1870) est tout à fait exceptionnel par sa précision, et mérite d'être publié.
Les auteurs successifs y ont consigné certains de leurs soucis principaux avec un rare esprit de méthode. Les relevés des faits météorologiques, des récoltes et des prix en font à eux seuls un document de premier plan. Plus pudique pour l'histoire politique ou sociale, il livre pourtant à plusieurs reprises des informations de valeur. Quant à l'histoire religieuse locale, si originale, là encore sa contribution n'est pas négligeable. (...)"
M. De Framont, directeur des Archives Départementales de Haute-Loire, 1991.
   

Document n°4
 
Date de parution :
1993
Titre :
Les Momiers
 
Format original :
Article des Cahiers du Mézenc n°5, Borée (07), 10 pages A4.
 
Format numérique :
188 ko (~42 000 caractères)
 
Présentation :
Le décor posé, je vous invite à une foire aux bestiaux à Fay, ou bien sûr quelques places de marché de ce pays. Pénétrez cette foule paysanne, posez les bonnes questions et attendez la réponse. Au détour d'un dialogue, la sentence tombera parfois: "C'est un momien!". Toutes discussions deviennent alors superflues tant votre interlocuteur à marquer son dépit sur la personne en question. Grandes peines aux non initiés qui chercheraient dans le dictionnaire la signification de ce mot, car nous sommes ici, en face d'un néologisme bien local qui ne sera jamais référencé par l'Académie Française!
Quelques explications sont nécessaires. Ce mot vient du terme patois "mâumién" qui signifie en français: "momier".

L'origine de ce vocable remonte au XVème siècle et fut construit sur un vieux verbe français: "momer" qui signifiait "se déguiser". Jusqu'au XVIIème siècle ce mot semble être connu surtout par le fait que la "momerie" (l'art d'être momier), était un divertissement dansé assez en vogue, tout comme la boutade et le mascarade. Le ballet de cour remplacera peu à peu ces genres, en les reléguant aux oubliettes. Avec le temps, le mot "momerie" perdit son sens premier, et prit par extension le sens voisin d'une cérémonie ou d'une pratique considérée comme ridicule, bizarre, ou insincère.
Puis ce terme retrouva une nouvelle jeunesse au XIXème siècle, avec l'apparition d'un phénomène religieux pour le moins surprenant...
 
   

Document n°5
 
Date de rédaction :
1996
Titre :
Maisons paysannes du Gerbier-Mézenc
 
Format original :
20 pages au format A4 en attente de publication.
 
Format numérique :
? ko (~58 000 caractères)
 
Présentation :

A la limite entre l'Ardèche et la Haute-Loire s'étend un massif montagneux qui culmine au mont Mézenc (1753 m), mais le Gerbier-de-Jonc, bien que moins élevé (1551 m), est la véritable attraction de cette région. Environ 500 000 visiteurs s'y pressent chaque année, pour contempler la fameuse source de la Loire. Pour ces pèlerins du souvenir scolaire, la réalité est décevante! Le Gerbier est une triste butte rocailleuse et en fait de source jaillissante, on ne trouve que quelques maigres filets d'eau, tous devenus par esprit de commerce de leur propriétaire, LA source tant recherchée. Voici donc, côte à côte sur le pourtour sud du Gerbier, "la véritable source", "l'authentique source", etc., toutes plus vraies les unes que les autres!

(...) Il faut attendre le XIIème siècle, pour avoir des données intéressantes sur la colonisation de ce territoire. L'installation de quelques ordres religieux en est la cause. Les premiers furent les bénédictins de l'abbaye St Chaffre du Monastier-sur-Gazeille. Localement, ils avaient des possessions importantes sur Borée, Sainte-Eulalie, Les Vastres, Freycenet-la-Cuche, Freycenet-la-Tour, Les Estables, Montusclat, Saint-Front, Laussonne, etc.. Malgré cette présence imposante, d'autres monastères s'implanteront sur ce massif... 

   

Document n°6
 
Date de parution :
1999
Titre :
Réflexions sur la pénétration de la Réforme dans le Velay (1530-1560)
 
Format original :
Article dans Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay (43), 90 pages A5.
 
Format numérique :
? ko (~180 000 caractères)
 
Présentation :
La Haute-Loire est un département dont l’histoire a été foncièrement marquée par le catholicisme. Ainsi, à côté de la cathédrale du Puy-en-Velay, lieu d’adoration de la Vierge Noire, et d’où partaient les pèlerinages pour Compostelle ou pour Saint-Gilles-du-Gard, maints édifices plus modestes (couvents, églises, croix, etc.) montrent combien l’influence catholique sur ce territoire fut constante. Aujourd’hui, cette réalité transparaît encore à travers institutions et comportements sociologiques. Un des aspects les plus significatifs de cette tradition religieuse est sans doute l’importance de l’enseignement privé dans ce département qui poursuit, en quelque sorte, le mouvement très original des béates du siècle passé.

Ce contexte admis, il est alors curieux de constater qu’à l’est de la Haute-Loire, le Mazet-Saint-Voy, commune d’un peu moins d’un millier d’habitants, ne possède plus de paroisse catholique ! La petite église communale qui devrait être du ressort de l’évêché, est ici gérée par l’association « les amis de l’église de Saint-Voy », à la suite d’un accord conclu le 15 mai 1974 entre la commune et les autorités ecclésiastiques. Cette association dispose donc de l’église comme bon lui semble au gré de ses statuts, et sans aucun droit de regard de l’évêque.

Cette originalité sociologique puise ses racines loin dans notre histoire, à une époque oubliée où ...
   

Document n°7
 
Date de parution :
2000
Titre :
L'énigme Bonnefoy de Voisy de Bonnas
 
Format original :
Article dans Bulletin de la Société d'Histoire du Protestantisme Français, tome 146, Paris, 27 pages au format A5.
 
Format numérique :
205 ko (~48 000 caractères)
 
Présentation :

Le Mazet-Saint-Voy est un petit village montagnard de Haute-Loire (43) qui devrait être reconnu pour ses originalités sociologiques fort surprenantes. Cette identité provient d’un fort ancrage protestant déjà mentionné dans des décrets d’application de l’Edit d’Amboise (1563). Cependant les écrits sur le quotidien de cette époque sont bien rares.

Devant la faiblesse des archives, les historiens n’ont eu de cesse de recopier une vague allusion, datant de 1576, d’un pasteur genevois sur le curé du lieu, et cela sans manquer de l’adapter suivant leur conviction spirituelle. Dans l’art du plagiat, la comparaison chronologique de ces différentes moutures est édifiante. Ainsi, peu à peu, avec la multiplicité des transformations du témoignage initial, le nombre fit loi. Aujourd’hui, la mémoire populaire retient un nom pour désigner le curé qui aurait entraîné ses fidèles sur les voies de la Réforme : « Bonnefoy de Saint-Voy ». Avouez que cela sonne bien et que ce curé avait un nom prédestiné. Peut-être un peu trop pour être vrai ?

   

Document n°8
 
Date de parution :
2001
Titre :
Les communes du canton du Monastier
 
Format original :
Brochure de 54 pages au format A5. Fay sur Lignon (43).
 
Format numérique :
? ko (~40 000 caractères)
 
Présentation :
Fiches de présentation des communes du canton du Monastier-sur-Gazeille (43) : Chadron, Freycenet-la-Cuche, Freycenet-la-Tour, Goudet, Laussonne, Le Monastier-sur-Gazeille, Moudeyres, Présailles, Saint-Martin-de-Fugères...
   

Document n°9
 
Date de rédaction :
2002
Titre :
Comportement politique autour du Mazet-Saint-Voy (1975-2000)
 
Format original :
50 pages au format A4 en attente de publication.
 
Format numérique :
? ko (~80 000 caractères)
 
Présentation :
Le Mazet-Saint-Voy est une commune montagnarde qui appartient au pays du Mézenc, en limite des départements de la Haute-Loire (43) et de l’Ardèche (07). Alors que l’ensemble de ce pays du Mézenc est fortement ancré à droite, le comportement électoral du Mazet-Saint-Voy est atypique dans cet environnement. Pour la période contemporaine, une double opposition explique le maintien de cette rupture. La première dichotomie est de nature socio-démographique : Le Mazet-Saint-Voy est rural, traditionnel, et est confronté à un pôle urbain perturbant et dominateur. La seconde, plus évidente, est de nature religieuse. Cette configuration de précarité latente amène les habitants du Mazet-Saint-Voy à affirmer leur identité par une attitude politique massive, très rare en France...
   

Document n°10
 
Date de rédaction :
2002
Titre :
Dix biographies locales
 
Format original :
13 pages au format A4.
 
Format numérique :
121 ko (~39 000 caractères)
 
Présentation :
Modeste contribution aux 110000 notices biographiques réunies dans le "Maitron", ce dictionnaire des militantes et militants du mouvement ouvrier, publié aux Éditions ouvrières à partir de 1964 par un passionné, Jean Maitron, disparu en 1987 mais dont toute une équipe, sous la direction de Claude Pennetier et avec le soutien du CNRS, a pris, depuis, le relais. Une oeuvre magistrale autant par l'ampleur que par l'ambition: 44 volumes, à ce jour, pour donner ou redonner vie à l'histoire singulière de milliers d'hommes et de femmes engagés dans la lutte d'émancipation. Des personnages connus et d'autres, les plus nombreux, qui ne le sont pas: " les petits, les sans grades ". Celles et ceux qui ont fait l'histoire.

Le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier de Jean Maitron est désormais disponible en CD-Rom.
 
   

Document n°11
 
Date de parution :
2003
Titre :
Influences darbystes autour du Mazet-Saint-Voy (1850-1900)
 
Format original :
Article dans Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay (43), 60 pages A5.
 
Format numérique :
491 ko (~161 000 caractères)
 
Présentation :

La Grande-Bretagne connut au début du XIXe siècle un foisonnement de vie religieuse qui se concrétisait alors en quelques « 176 hérésies distinctes » d’après un théologien de l’époque, Thomas Edwards (1837-1900). L'Eglise Anglicane ne répondait qu'imparfaitement à l'aspiration des citoyens du royaume. Ainsi de-ci de-là, naissaient des petites communautés chrétiennes qui sortaient du cadre de l'Eglise nationale avec des bases doctrinales spécifiques. Sur ce terreau, au début des années 1830, des chrétiens se réunirent à Plymouth (Exeter GB), sur les côtes de la Manche, pour prier ensemble et prendre la cène en dehors de toutes institutions ecclésiastiques.

Cette assemblée connut un vif succès au point qu’elle compta bien vite 700 membres qui prônaient un retour aux principes fondamentaux des premières communautés chrétiennes (pauvreté, partage, etc.). Cette communauté groupait quelques personnes aux qualités intellectuelles indéniables qui élargirent son audience à l’aide notamment de différentes publications. Un des membres de cette assemblée, était un jeune prêtre anglican en rupture d’église, John Nelson Darby (1800-1882). Par ses connaissances et sa totale abnégation, il prit peu à peu une place importante dans cette communauté...

   

Document n°12
 

Date de parution :

2005
Titre :
La Montagne Protestante. Pratiques chrétiennes sociales dans la région du Mazet-Saint-Voy (1920-1940)
 
Format original :
Editions Olivétan, Lyon. 200 pages 15 cm x 23 cm. Prix 25 €.
 
Format numérique :

Page spéciale de présentation du livre

 
Présentation :
Dans l’entre deux guerres, deux types de message traversaient les paroisses protestantes du Plateau.
L’un que nous qualifierons d’ « évangélique » du fait de sa filiation directe avec le mouvement des Réveils du XIXe siècle. Des pasteurs comme, par exemple, J. Perret et son père P. Perret, ou M. Jeannet, représentèrent cette mouvance dans les Eglises réformées du Plateau. Cette position les amena à une prise en considération des conditions de vie de leurs fidèles, sur certains aspects sociaux (l’alcool, la maladie, la jeunesse, la vieillesse, etc.) suivant leur sensibilité ou la réalité de leur paroisse. Mais cet engagement pastoral ne franchissait guère le seuil de la revendication politique ouverte et restait essentiellement ancré dans le quotidien paysan.
Le second discours était plus militant, engagé politiquement, et ses conséquences débordaient fréquemment le cadre local. Nous l’intitulerons « libéral » au sens employé dans les milieux réformés de l’époque , car il était intégré au vaste débat porté par le mouvement du Christianisme social. Cette position était celle, par exemple, de L Comte, Th. de Félice, Ch. Guillon… Et comme souvent dans ce milieu, avec une frontière fluctuante, pour chacun, entre la part du religieux et celle du politique, toujours difficile à cerner à plus de soixante-dix ans de distance...